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28/02/2010
Sujet 16:
Les traders, certes, ont une grosse tête...


mais les champions d'échec, eux aussi ont une grosse tête Ce qui ne les empêche pas d'être battus de plus en plus souvent par des ordinateurs! ou plus exactement par les logiciels qu'utilisent ces ordinateurs... Pour faire ces logiciels, les moyens financiers ne manquent pas puisqu'ils sont la vitrine du savoir faire des fabricants d'ordinateurs... et de logiciels.
Du coup, je me pose une question bête!! (c'est comme ca qu'on qualifie une question quand on a une petite idée sur la réponse... et qu'on croit les autres trop bêtes pour la découvrir) : Les banques et leurs traders sont-ils assez pauvres ou assez cons pour ne pas s'être offert les services de quelques informaticiens de génie?
J'ai eu la chance de rencontrer dans mon existence un certain nombre de mecs doués et je sais ce dont certains sont capables, surtout quand on leur lance un défi, qu'on leur donne des règles du jeu, et qu'on organise un concours. N'importe quel "demeuré" sait que les méthodes d'interpolation sont souvent très fiables, mais que les méthodes d'extrapolation sont beaucoup plus hasardeuses... d'accord! (C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on paye si cher les concepteurs de logiciels!!!).
Or, aux échecs, l'anticipation des coups suivants, c'est de l'extrapolation... qui, semble-t-il, fonctionne.
Demandez à un champion d'échec s'il sait sur quels principes fonctionne le logiciel qui vient de le mettre échec et mat en 12 coups, je suis certain qu'il avouera son ignorance... et son admiration!
Demandez à un trader ou à un banquier s'il sait quelle est la "fonction coût" utilisée par le logiciel pour optimiser les conseils qui en sortent... il avouera... Non! excusez moi! Il se lancera dans de grandes envolées de type lyriques, en utilisant des mots dont lui même ne connait pas le sens. Il peut même, s'il est en verve, tout simplement, en inventer. Il (se) prouvera sans peine qu'il maîtrise la situation (on peut rêver). Même le type qui a fait le programme ne sait probablement pas comment la machine "fait" pour pondre ses conseils, alors le banquier?!!!
Dans la "dernière" crise de nombreux spécialistes avaient vu venir la vague (bien sûr, pas des "acteurs du marché", mais plutôt des profils "CNRS illuminés")... Et vous croyez, vous, que les logiciels n'avaient, eux, rien vus!!! Eh bien pas moi! Si, peut-être, ça n'était pas évident au plein coeur de la crise, ça l'est devenu maintenant!!! Non seulement les logiciels ont tiré le maximum des petits épargnants... qui n'avaient qu'à être plus prudents... (souvenez vous de l'emprunt russe -:ouarf! ouarf!: :mortderire:) mais en plus ils ont trouvé le chemin pour aller faucher le pognon des non épargnants (vous savez, tous ces cons - tribuables de tous les pays qui se sont donnés la main).
Et maintenant que les caisses des états sont plus ou moins vidées, nos logiciels, décidément très performants, sont en train de donner d'excellents conseils... "Allez y, pouce en bas, achevez les plus faibles!!!".
Je ne vois pas bien un logiciel avoir des états d'âme quand il va envoyer au chômage quelques millions de personne... Alors que les mêmes logiciels (mais faits par des militaires) envoient au cimetière des pères de famille (et, des fois, colatéralement, la famille avec) . On laisse croire aux ilotes que nous sommes, que les politiques ne peuvent pas aller contre ce mouvement... C'est évidemment un mensonge éhonté (ils le sont toujours): les politiques "ne savent pas", parce-que, eux, ne se sont pas donnés les moyens de faire fabriquer des logiciels adaptés, aussi puissants que ceux des banques, mettant en oeuvre une toute autre fonction coût:
Minimiser la pollution.
Minimiser le nombre de chômeurs.
Interdire les attaques exclusivement spéculatives.
Stabiliser les échanges en introduisant quelques "frottements artificiels" (c'est à dire des taxes et des impôts ciblés).
Ralentir la spirale des attaques sur les monnaies en rendant aux états leur droit régalien.
(par exemple en faisant une cotation hebdomadaire ou mensuelle au lieu d'une cotation tous les centièmes de seconde). etc...
Il est visiblement urgent que les Etats imposent leurs lois à tous les citoyens (y compris les traders et autres concepteurs de logiciels). Les règles du « jeu » (les axiomes si on veut faire matheux) doivent être reformulées. Les logiciels doivent être conçus en utilisant de « bonnes » fonctions coût et non en utilisant celles qui viennent de nous mener au bord du gouffre (quoique!!! je dis « nous » … pas si sûr! Certains ont vu le gouffre d'assez loin)

Sommes nous sur la bonne pente? L'ampleur de la dette américaine et la nature de leurs créanciers laissent peu d'espoir. Il est, en effet, facile de ruiner l'Islande, la Grèce, etc... sans réactions notables!!! Ça risque d'être un peu plus difficile avec la Chine et avec les petro-dollars. Mais, pour l'instant, on n'a pas encore achevé les chevaux, finissons ce travail... Et ensuite nos logiciels nous indiquerons la marche à suivre!
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